Mardi
18 Décembre :
J48
Un petit tour au marché puis
nous nous baladons dans le village et sur les bords de la Nam Ou.
Nous nous délectons de plats de nouilles et de jus de fruits frais.
Après une petite sieste, nous
allons de l'autre côté du village que l'on rejoint en traversant un
pont suspendu. Ne me voilà pas trop rassurée ! Mais la lumière et le décor sont magnifiques.
Nous en profitons pour aller
aussi au cybercafé. Cybercafé tenu par deux femmes dont une qui
n'en ai pas vraiment une ! Et disons, assez peu distinguée !
Alors que je suis en train de rédiger un mail, la fausse (dame!) décide de
bouger son porte-manteau, qui lui-même entraîne dans sa translation
le câble d'alimentation de l'ordi où je suis... Résultat :
ordi planté et moi je bugge aussi légèrement ! Je respire, et
rallume l'ordi. Ouf mon mail a été sauvegardé ! Je continue à
écrire et là, la vraie me refait le même
coup ! La bonne blague. J'abandonne en exprimant explicitement mon
mécontentement !!!
Bref, allons manger et boire des
jus de fruits ! Et dodo tôt car demain lever à 4h30 pour
attraper le bus pour Dien Bien Phu qui est censé être à 6h.
Mercredi
19 Décembre :
J49
Debouts dans la nuit sur la place, nous attendons … 6 heures : pas de
bus. Nous patientons encore mais un des habitants qui est également
chauffeur vient nous prévenir qu'il n'y pas de bus à 6 h et que
nous devons prendre le bus en provenance d'Oudomxaï qui passe vers
11h. Nous avions prévu le coup et allons nous recoucher dans notre
guesthouse ! Pas fous !
Rebelotte,
nous re-repartons à 11h et attrapons le bus. Classique : pas de
places dans le bus ! Nous nous asseyons comme nous pouvons …
dans l'allée centrale. Il faut dire que les asiatiques n'ont pas les
mêmes espaces personnels que nous, et je me retrouve avec un
soi-disant policier lao quasiment sur mes genoux, qui sont eux-même par
ailleurs bloqués contre les jambes d'un autre monsieur.
L' « agenceur » de sacs voit que j'en ai un peu
marre, et il nous place très gentiment, Guillaume et moi, sur de
vrais sièges, dès qu'un couple sort. Bénédiction !!! Je
n'aurais guère tenu plus longtemps ! Quelque chose me frappe
dans ce bus : une odeur, une agréable odeur de lessive. La première fois que je sens cette odeur délicieuse (mais pas la
dernière !). On s'en sort plutôt pas mal sur ce coup-là. Le
trajet se passe plutôt bien. Le passage de la frontière aussi. Nous
arrivons à Dien Bien Phu en fin de journée. On voit rapidement que
le pays est beaucoup plus développé : trottoirs, magasins, …
Et nous débarquons dans cette immense cuvette. Impressionnante.
Immense. Quasi-déserte. Nous n'avons pas de mal à imaginer la scène
plus de 60 ans plus tôt. Guillaume se tient sur les traces de son grand-père.
Premier
vrai contact avec les Vietnamiens : la descente du bus !
C'est la cohue, on peut à peine sortir du véhicule car tous se
jettent sur les touristes proposant hôtels, services de bus,
taxis... tout cela de façon très intrusive et irritante !
Lâchez-nous !!!!!
Nous
avons manqué le bus pour Sapa (au Nord du Vietnam), donc nous
partirons le lendemain matin. Nous partons à pied de la station de
bus à la recherche d'un logement décent pour la nuit. Plutôt
étrange de retrouver l'électricité, internet, de l'eau chaude !
Après
une bonne douche, nous rejoignons le « centre-ville ».
Comme mon genou me fait toujours mal, Guillaume part à la recherche
d'un distributeur d'argent et je patiente dans la rue principale. Le
changement de civilisation est un peu rude. J'aimais mieux les routes
de terre, et le calme des laotiens ….snifff. Guillaume revient enfin. Une
gargote devant laquelle j'attendais me faisait bonne impression
puisque remplie de locaux. Nous pénétrons dans cette salle et la
patronne nous emmène au fond pour choisir notre nourriture.
Guillaume me dit fermement de ne pas regarder derrière la vitre
qui sépare la salle de la cuisine. Je ne comprend pas tout de
suite... enfin je saisis rapidement tout de même … je ne peux
m'empêcher de voir … Un chat. Un chat mort. Un chat mort, entier.
Un chat, mort, entier, « laqué » ! L'HORREUR !
Mon cauchemar. Bien évidemment, nous désertons aussi sec.
Premier
contact avec le Vietnam un peu douloureux.
Nous
errons dans la rue, peu inspirés et désormais peu confiants dans les
restaurants. Ça sera finalement un Kalapao attrapé à un marchand
ambulant, une valeur (presque) sûre ! Nous mangeons notre beignet
en terrasse avec une bière vietnamienne : ça passe.
Nous
sentons que le Laos nous manque déjà et la BeerLao n'en parlons
pas ! Une sensation oppressante nous envahit : l'agression
de sortie de bus, le chat mort, le retour à la « civilisation »
… Difficiles. Tout semble stressant. Émotion que nous avions
oubliée le temps de quelques semaines au Laos.
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