mardi 26 mars 2013

Phôp kan mai Laos, Chao Vietnam !

Mardi 18 Décembre : J48

Un petit tour au marché puis nous nous baladons dans le village et sur les bords de la Nam Ou.







Nous nous délectons de plats de nouilles et de jus de fruits frais.
Après une petite sieste, nous allons de l'autre côté du village que l'on rejoint en traversant un pont suspendu. Ne me voilà pas trop rassurée ! Mais la lumière et le décor sont magnifiques.


Muang Khua est un village paisible, où nous prenons plaisir à ralentir un peu le rythme.

Nous en profitons pour aller aussi au cybercafé. Cybercafé tenu par deux femmes dont une qui n'en ai pas vraiment une ! Et disons, assez peu distinguée ! Alors que je suis en train de rédiger un mail, la fausse (dame!) décide de bouger son porte-manteau, qui lui-même entraîne dans sa translation le câble d'alimentation de l'ordi où je suis... Résultat : ordi planté et moi je bugge aussi légèrement ! Je respire, et rallume l'ordi. Ouf mon mail a été sauvegardé ! Je continue à écrire et là, la vraie me refait le même coup ! La bonne blague. J'abandonne en exprimant explicitement mon mécontentement !!!

Bref, allons manger et boire des jus de fruits ! Et dodo tôt car demain lever à 4h30 pour attraper le bus pour Dien Bien Phu qui est censé être à 6h.


Mercredi 19 Décembre : J49

Dur dur le réveil. Surtout que l'on n'est pas sûr qu'il y ait le bus de 6h. En effet, le bus fait la navette entre Dien Bien Phu et Muang Khua et si personne n'est venue du Vietnam hier, le bus ne sera pas là.
Debouts dans la nuit sur la place, nous attendons … 6 heures : pas de bus. Nous patientons encore mais un des habitants qui est également chauffeur vient nous prévenir qu'il n'y pas de bus à 6 h et que nous devons prendre le bus en provenance d'Oudomxaï qui passe vers 11h. Nous avions prévu le coup et allons nous recoucher dans notre guesthouse ! Pas fous !
Rebelotte, nous re-repartons à 11h et attrapons le bus. Classique : pas de places dans le bus ! Nous nous asseyons comme nous pouvons … dans l'allée centrale. Il faut dire que les asiatiques n'ont pas les mêmes espaces personnels que nous, et je me retrouve avec un soi-disant policier lao quasiment sur mes genoux, qui sont eux-même par ailleurs bloqués contre les jambes d'un autre monsieur. L' « agenceur » de sacs voit que j'en ai un peu marre, et il nous place très gentiment, Guillaume et moi, sur de vrais sièges, dès qu'un couple sort. Bénédiction !!! Je n'aurais guère tenu plus longtemps ! Quelque chose me frappe dans ce bus : une odeur, une agréable odeur de lessive. La première fois que je sens cette odeur délicieuse (mais pas la dernière !). On s'en sort plutôt pas mal sur ce coup-là. Le trajet se passe plutôt bien. Le passage de la frontière aussi. Nous arrivons à Dien Bien Phu en fin de journée. On voit rapidement que le pays est beaucoup plus développé : trottoirs, magasins, … 

Et nous débarquons dans cette immense cuvette. Impressionnante. Immense. Quasi-déserte. Nous n'avons pas de mal à imaginer la scène plus de 60 ans plus tôt. Guillaume se tient sur les traces de son grand-père. 








Premier vrai contact avec les Vietnamiens : la descente du bus ! C'est la cohue, on peut à peine sortir du véhicule car tous se jettent sur les touristes proposant hôtels, services de bus, taxis... tout cela de façon très intrusive et irritante ! Lâchez-nous !!!!!
Nous avons manqué le bus pour Sapa (au Nord du Vietnam), donc nous partirons le lendemain matin. Nous partons à pied de la station de bus à la recherche d'un logement décent pour la nuit. Plutôt étrange de retrouver l'électricité, internet, de l'eau chaude !
Après une bonne douche, nous rejoignons le « centre-ville ». Comme mon genou me fait toujours mal, Guillaume part à la recherche d'un distributeur d'argent et je patiente dans la rue principale. Le changement de civilisation est un peu rude. J'aimais mieux les routes de terre, et le calme des laotiens ….snifff. Guillaume revient enfin. Une gargote devant laquelle j'attendais me faisait bonne impression puisque remplie de locaux. Nous pénétrons dans cette salle et la patronne nous emmène au fond pour choisir notre nourriture. Guillaume me dit fermement de ne pas regarder derrière la vitre qui sépare la salle de la cuisine. Je ne comprend pas tout de suite... enfin je saisis rapidement tout de même … je ne peux m'empêcher de voir … Un chat. Un chat mort. Un chat mort, entier. Un chat, mort, entier, « laqué » ! L'HORREUR ! Mon cauchemar. Bien évidemment, nous désertons aussi sec.
Premier contact avec le Vietnam un peu douloureux.
Nous errons dans la rue, peu inspirés et désormais peu confiants dans les restaurants. Ça sera finalement un Kalapao attrapé à un marchand ambulant, une valeur (presque) sûre ! Nous mangeons notre beignet en terrasse avec une bière vietnamienne : ça passe.
Nous sentons que le Laos nous manque déjà et la BeerLao n'en parlons pas ! Une sensation oppressante nous envahit : l'agression de sortie de bus, le chat mort, le retour à la « civilisation » … Difficiles. Tout semble stressant. Émotion que nous avions oubliée le temps de quelques semaines au Laos. 

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