dimanche 10 mars 2013

En route pour le Nord Laos : Phongsaly ( et quelle route !)


Mardi 11 Décembre et mercredi 12 Décembre : J41 et J42


Nous allons à la poste. Colis de 6 kg. Peut mieux faire ! Nous pensons prendre un bus pour Oudomxaï donc nous partons acheter des sandwichs. Finalement, nous trouvons un bus pour Phongsaly... bus de nuit – 13heures. Donc nous profitons de notre dernière journée à Luang Prabang pour buller autour d'un verre sur les terrasses au bord du Mékong. Et qui qui n'habite au bord du Mékong ??! 
















Ma fifille lao et ses petits ! Je vais vite voir sous son arbre … à chats ! Et là, bonheur...tous les 3 sont en train de dormir sous leur arbre. Ma petite de substitution me reconnaît (si, si!) et c'est parti pour les câlins. 


J'en profite pour écrire le blog (ça ne se fait pas tout seul, dommage!). Nous rejoignons la station de bus dans l'après-midi vers 15h30 pour être sur d'avoir une place dans le bus. Notre bus est censé partir à 17 h. Bon, c'est normal au Laos, le bus arrive avec 2 heures de retard. Jusqu'ici, tout va bien. Nous nous rendons compte que nous sommes les seuls passagers de Luang Prabang. Tant mieux, il n'y aura pas trop de monde dans le bus. Et là, c'est le drame ! (enfin le début du drame …!!!). Pas de places dans le bus. Quand on dit pas de places, au Laos, c'est à dire que l'allée centrale est déjà pleine de sacs de riz et de gens assis dessus. Bon, ça commence mal pour les 13 heures de bus. Mais nous avons espoir que des gens descendent aux prochains arrêts. La gérante des sacs (sur le toit) place Guillaume sur un sac de riz dans l'allée centrale... pas mal ! Ils sont donc maintenant 7 sur sa rangée (de 2 x 2 places) : pour plus de précisions, ça donne 1 par siège, 1 par accoudoir et 1 par sac de riz, ce qui nous donne bien 7. Quant à moi, on me place sur le siège à côté du conducteur : la grande classe. Euh … en fait non, en tous cas j'aurais préféré ne pas voir la route et la conduite un peu dangereuse du pilote ! Et je ne suis pas non plus hyper à mon aise sachant qu'il y a 2 lao à ma droite (dans les marches et un peu en dehors du bus, la porte restant ouverte ...et ça coûte moins cher que la clim) et 1 entre le pilote et moi ! Bref, ça promet d'être long. Pas très longtemps après, la gérante des sacs fait se lever 2 personnes et nous indiquent de nous asseoir à leurs places. Et là c'est re-le drame !!! Alors que la jeune femme assise près de la fenêtre se lève et que son voisin de siège prend ses affaires, un homme escalade les sièges par l'arrière du bus et s'installe à nos places avec sa femme. Je suis sidérée …. et dégoûtée d'un tel comportement. Personne ne dit rien, donc je me dis que d'autres gens vont descendre et que nous pourrons alors nous asseoir... Je suis alors assise sur un tabouret dans le milieu et Guillaume est juste devant moi. La femme et l'enfant assis à côté de moi se lèvent et je pense qu'ils vont revenir étant donné que l'homme assis avec eux reste là. Que nenni ! Rebelotte... ! Quelqu'un escalade à nouveau par l'arrière et se retrouve assis juste à côté de moi, sous les rires de ses copains. Autant dire que moi ça ne met fait pas trop rigoler … Je suis un peu écœurée par leurs comportements... du jamais vu jusqu'ici ( c'est peut-être car nous allons nous rapprocher de la Chine … Oups!).
Je finis par pouvoir m'asseoir au fond du bus et Guillaume me rejoint un peu plus tard. Ouf, plutôt contents d'avoir enfin une vraie place et on se dit même qu'on devrait être pas mal installé pour espérer dormir un peu. Et bien non ! C'est RE-RE-le-drame !!! Il s'avère que les accoudoirs de la rangée du fond entre chaque siège …. ne se relèvent pas ! La bonne blague ! Autant dire que nous passons donc la nuit très très mal installés, avec un voisin de rangée assez insupportable (Guillaume a eu envie de le jeter par la fenêtre et ce à plusieurs reprises !) : Monsieur a en effet passé son temps à fumer par la fenêtre et a changé de siège toutes les 10 minutes, en les escaladant bien sûr ! On vous passe les détails concernant les arrêts où nous apercevons des espèces d'énormes castors morts, les arrêts où la route de montagne en terre est bloquée car un camion a décidé de se garer en travers et qu'il faut attendre de 3 h à 6h du matin pour qu'il revienne à son véhicule, les arrêts où la route doit être construite pour que le bus puisse passer (c'est-à-dire un tractopel qui doit combler un trou avec de la terre...)... !
Un peu de baume au cœur en apercevant au petit matin la mer de nuage dans les montagnes. Magnifique !
Tout cela nous amenant donc à 21 heures de route (si on peut appeler ça « route »!)
Remarque : je n'ai pas cru qu'on s'en sortirait vivant.
Nous arrivons donc à Phongsaly vers 16h. Nous nous trouvons une guesthouse correcte et allons découvrir un peu la ville ( après une petite sieste quand même!) en profitant du coucher de soleil sur une sorte de lac où se jouent les enfants et se lavent les adultes. Il semble qu'il s'agisse également du lavoir !
Nous avons le sentiment que la ville est hors du temps, paisible et une chose est sûr … sans touristes !!!


Bon, c'est qu'il fait un peu faim avec tout ça ! Nous n'avons pas vraiment mangé depuis Luang Prabang ( à part un bout de nos sandwichs chauds et immangeables!)
Nous allons dans un resto de la ville, où nous allons en « cuisine » montrer la viande que nous voulons : «  mou » ! , du porc que la cuisinière agrémentera à son goût. Un bonheur ce repas ! Mais pas de riz gluant au menu, dans le nord c'est riz vapeur ! Et les saveurs se rapprochent de la cuisine chinoise.



Nos voisins de table sont des locaux habillés en vêtements traditionnels, et fumant une grande pipe en bambou, pour digérer semble-t-il.
Ils ont l'air tout autant intrigués que nous !
Nous rencontrons une française, Sophie. Et il est vrai que l'endroit désert de touristes fait que nous nous rapprochons naturellement de gens qui nous ressemblent !
Nous discutons d'un projet commun de faire un trek dans les alentours.


Jeudi 13 Décembre : J43 




 Petit tour au marché, avec découvertes de nouvelles préparations culinaires locales (pas toujours heureuses!!), puis nous allons à l'office de tourisme où nous retrouvons Sophie pour étudier les différents treks. Nous nous donnons un peu de temps pour réfléchir et nous reposer un peu !



Accompagnés de Sophie et de son compagnon de route Cristiano, nous nous rendons au point culminant de la ville, sur le mont Phou Fa où se trouve un immense stupa doré. Il nous faut monter 890 marches pour y parvenir. Petit échauffement pour le trek ! Ça pique un peu !



















Après tous ces efforts, un peu de réconfort dans un autre très bon resto local. Nous avons la chance de pouvoir choisir nos plats en les montrant sur la table d'à côté ! Nous sommes accueillis chaleureusement par les locaux, qui semblent être des officiels de Phongsaly. Leur repas est bien arrosé à coups d'alcool de riz (plusieurs bouteilles sur la table!), qu'il nous font gentiment goûté. Une façon de nous souhaiter la bienvenue.


Dur dur de repartir après ce bon repas. Nous allons quand même découvrir la vieille ville avec ses ruelles « pavées » et ses habitations en bois d'inspiration asiatique.


Nous nous décidons avec nos co-équipiers à entreprendre une petite marche au départ de Phongsaly pour le lendemain afin d'aller découvrir les théiers, et pour nous échauffer un peu avant le trek (surtout moi!).



Vendredi 14 Décembre : J44

Aïe, réveil un peu difficile ! Surtout quand c'est par un haut-parleur qui diffuse dans toute la ville ! Et d'autant plus quand ça commence à 5heures du matin ! Mais qu'est ce que c'est que ce bins ?! C'est juste insupportable !!! On se demande si cette voix féminine ne raconte pas les horaires de bus car nous comprenons seulement les noms de ville lao «  blablablablaaaa Oudomxay blablablablablaa Phongsaly blablablablabla » !!!
Nous allons à l'office de tourisme pour réserver le trek et nous nous sommes mis d'accord sur le programme de découverte des minorités ethniques sur 3jours et 2 nuits (chez l'habitant dans les villages). Il est prévu que nous récupérions le soir une enveloppe à notre guesthouse contenant l'argent à remettre à notre guide.
Nous partons donc pour une petite randonnée de 30 kilomètres (la bonne idée du siècle!), avec de quoi manger pour le midi (fraîchement acheté sur le marché). La balade est sympathique, nous traversons plusieurs petits villages perdus dans la montagne.


Une fois arrivés à Komaen, nous passons à côté des théiers. Malheureusement le village est désert et nous ne trouvons pas les soi-disant théiers de plusieurs centaines d'années....



Nous déjeunons sur la terrasse du lieu censé offrir quelques informations sur le thé mais qui est malheureusement tout aussi désert. Nous repartons en début d'après-midi, et rapidement j'ai un peu mal au genou …Mais la douleur n'est rien par rapport à celle qui m'attend au bout des 15 km de retour. Du coup, je fais signe à une camionnette bleue qui transporte des briques, et je grimpe à l'arrière en me calant parmi les parpaings ! Mais comme les gens prennent une route que je ne connais pas, je leur demande à pouvoir descendre. Je saute donc de la remorque et remonte la route qui mène au village et toute seule … c'est encore plus dur !
Arrivée à l’hôtel, je me repose 5-10 min et Guillaume arrive... j'aurais vraiment mieux fait de rester dans ma camionnette …


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