Jeudi 22 Novembre et
Vendredi 23: J22 et J23
Envol pour Vientiane.
Première escale à Pékin. Nous avons même droit à une
autorisation de présence de 24h sur le territoire chinois, sympa !
Quelle bonne blague, ils sont trop marrant ces chinois !
On se rend directement
à notre terminal pour se poser et trouver un endroit où dormir
quelques heures, notre vol pour Vientiane décollant à 6h30.
La Tea house, ça a
l'air sympa ! Prenons un ptit thé avant de dîner ! Nous
sommes gentiment installés par une jeune femme qui montre la carte
des thés à Guillaume, et lui propose le Black tea. Je n'ai pas à
mon mot à dire apparemment ! Allons pour un black tea, une
théière pour deux, comme en Russie.
Je demande le prix à
Guillaume mais il n'a pas regardé …. S'en suit une très
jolie prestation avec ébouillantage des tasses et de la théière à
l'eau chaude, rinçage rapide du thé à l'eau chaude une première
fois, puis service de notre boisson passée à travers un tamis
(probablement un chinois hihihi!). Petite blague à Guillaume
sur le fait qu'on va payer la scène !
Mouaif, je crois que
mon palais n'est pas très habitué car je n'en raffole pas.
Addition : 400
Yuan. Conversion : 1 Euro = 8 Yuan …...... ! No
comment.
Jusqu'à la möelle...
Guillaume se rattrape
en nous trouvant un resto-bar ouvert toute la nuit avec banquettes.
Parfait pour s'endormir à l'oeil !
A 4h30, nous voilà
prêt à quitter ce pays. Alors que les guichets d'enregistrement
ouvrent, un clan de chinois organisé nous passe devant sans scrupule
aucun ! S'en est trop ! Surtout pour Guillaume qui les
insultera plusieurs heures durant sans se lasser !
Deuxième escale à
Kunming. Nous devons changer d'avion. Nous faisons une petite prière pour que nos sacs suivent le même trajet que nous. Une soupe de nouilles et on
repart. Nous apercevons nos sacs ! Soulagement !
Arrivée à Vientiane.
Accueil chaleureux dans tous les sens du terme. Température
extérieure : 30°C et des sourires sur tous les visages
laotiens que nous croisons ! Visa fait en deux temps trois
mouvements ! Ça change ! La vie reprend enfin !!!
Premier tour en tuk-tuk
(prononcé touk-touk) pour rejoindre le centre de Vientiane. On
adooore !
L'idée de se rendre
directement à la Poste pour envoyer notre colis de souvenirs et se
débarrasser de livres et guides n'était pas si mauvaise :
poids du colis = 9,41 kg. Et pas besoin de balance électronique
pour cette précision... ! Une bonne balance à l'ancienne !
Pas besoin de piles !
A peine quelques heures
ici et nous sommes déjà sous le charme du Laos.
Nous devons ensuite
trouver un bar ou café avec internet pour consulter nos mails et
téléphoner à notre contact sur Vientiane, le neveu d'une laotienne
argentanaise, qui tient le réputé « Palais du Canton »
à Argentan !
Nous prenons un tuk-tuk
pour aller chez lui. Notre jeune conducteur rencontre quelques
difficultés pour trouver l'adresse ! Et nous ferons plusieurs
aller-retour sur l'avenue avant d'arriver au bon endroit !!!
Nous sommes accueillis
par Gohnkham sur le bord de la route. On se rend compte en pénétrant
chez lui que finalement toute la famille habite ensemble :
parents, frères et sœurs, beau-frères, belles-sœurs, cousins,
chiens et chiots !
La famille nous propose
de partager le repas du soir avec eux. Nous sommes un peu gênés
mais ne pouvons pas refuser. Nous goûtons ainsi aux plats
typiquement laotiens, un peu épicés ! Plats à base de
poissons péchés par le petit frère !
Pour ce qui est du
verre d'eau offert chaleureusement dès notre arrivée, Guillaume en
boit quelques gorgées et moi ne sachant pas d'où elle vient je ne
m'y risque pas…
Ghonkham nous explique
que les 27 et 28 novembre est célébrée une grande fête réunissant
des gens et moines de tout le pays : la fête du That Luang
(That = stupa). Nous qui pensions repartir le lundi décidons
rapidement de rester plus longtemps pour profiter de cette fête.
Nous faisons
connaissance. Gohnkham a 26 ans et est juge pour des affaires
criminelles.
Il y a un peu
d'agitation dans la maison car Mr Phoumassak, l'oncle d'Argentan,
appelle et souhaite me parler. Je ne comprend pas tout mais je lui
explique que tout va bien. Quelques minutes plus tard c'est ma maman
qui appelle sur le fixe !
Gohnkham nous
raccompagne gentiment à notre guesthouse et nous convie au mariage
d'un de ses amis qui a lieu le lendemain.
Samedi 24 Novembre :
J24
Nous partons nous
balader dans la ville. La chaleur est quelque peu étouffante !
Rien de tel qu'un temple pour se mettre au frais ! Et les
temples à Vientiane ce n'est pas ce qui manque !
Nous enlevons donc nos
tongs et commençons par visiter celui qui est juste à côté de
chez nous, le Wat Simuang (wat= temple). C'est le temple le plus
fréquenté de Vientiane qui abrite le « lak meuang » (ou
« pilier de la ville »), considéré comme le siège de
l'esprit protecteur de la ville.
La première salle du
temple abrite une copie du Bouddha d'émeraude (piqué par les
Thaïlandais) et dans la seconde pièce se trouve le fameux
« pilier » qui daterait de l'époque khmère.
La légende veut que
lorsque que le pilier fut ramené dans la ville, un grand trou fut
creuser pour le recevoir. Tambours et gongs retentissaient pour
ameuter la population et l'on attendit qu'un volontaire se jette dans
le trou en guise de sacrifice aux esprits. Une femme enceinte du nom
de Sao Si fit le saut fatal, devenant ainsi la gardienne de la ville.
Certains racontent que le saut de Sao Si n'était peut-être pas si
volontaire...
A l'extérieur du
temple, beaucoup de gens se prélassent à l'ombre, amènent des
offrandes; les moines vaquent à leurs diverses occupations de
nettoyage mais aussi de fabrication de statues de Bouddha ! Nous
pouvons apercevoir les différentes étapes de la fabrication :
alors que certains modèlent le béton, d'autres en sont aux
finitions et polissent la couleur finale dorée.
Nous voilà reparti
vers le centre, et marcher par cette chaleur mérite bien un jus de
fruits frais, comme on en trouve à tous les coins de rue de
Vientiane. Un délice ce jus de pastèque !
Nous continuons la
tournée des temples. Le wat Ong Teu ou temple du « bouddha
lourd » abrite le plus important bouddha en bronze de
Vientiane. Nous assistons à une séance de prière assez intimiste.
Les portes dorées en bois sculpté sont magnifiques. Et les dragons
en pierre qui nous accueillent en montant les quelques marches sont
impressionnants ! Avec pour les yeux...des calots (d'époque)!!!
Le wat Inpeng
impressionne par sa façade avec des bas-reliefs de bois doré et
orné de mosaïque de verre.
L'atmosphère des
temples et de Vientiane est si paisible, cela nous fait un bien fou !
Le soir, nous
rejoignons Gohnkham pour se rendre au mariage de ses amis. Nous
sommes même pris en photos avec les mariés ! La mariée est
très belle avec un habit traditionnel et un magnifique chignon lao.
Malheureusement rapidement ma migraine présente depuis quelques
heures s'aggrave et je ne peux pas manger (ça va plutôt dans
l'autre sens…!). Gohnkham insiste pour nous ramener alors que nous
souhaitions prendre un tuk-tuk.
Dimanche 25
Novembre : J25
Il pleut beaucoup ce
matin, nous restons donc au lit en attendant que ça se calme.
Après la pluie vient
le beau temps ! Nous pouvons sortir. Au programme de la matinée,
marché Khua Din.
Reste qu'il faut encore
le trouver ce marché ! Même si nous savons que nous sommes
près du but et que nous voyons plein de vendeurs de vêtements, nous
n'arrivons pas à trouver les étales de nourriture malgré quelques
indications lao un peu hasardeuses. La chaleur est oppressante. Nous
décidons de ne pas nous acharner et cherchons une boulangerie pour
se réconforter un peu ! Là encore, impossible à trouver !
Grrrrrrr ! Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Nous
apercevons un restaurant local : un hangar avec tables et bancs
en bois, avec beaucoup de locaux ( en fait que des locaux et
seuls nous comme falang !) Ça ne peut être que bon ! Au
menu : soupe de nouilles ! Et pas d'autres choix ! On
suit le mouvement et on essaye de copier sur nos voisins pour
assaisonner notre soupe. Sauce soja, piment, pousses de soja, petite
sauce d'on ne sait quoi et le tour est joué ! Délicieux petit
déj !
Nous partons ensuite
pour la gare routière pour se rendre au « Bouddha Park »
appelé également Xieng Khuan (« cité de l'esprit »),
situé à une vingtaine de kilomètres de Vientiane. Il nous faut
d'abord prendre un premier bus local jusqu'au pont de la l'Amitié puis ensuite nous sommes dirigés vers un tuk-tuk qui nous emmène
jusqu'au parc. 3 jeunes moines et d'autres locaux partagent le
tuk-tuk avec nous.
En effet, le Bouddha park est la sortie dominical
des laos. Il est vrai que l'endroit est très agréable. Un grand
jardin avec de nombreuses statues où il fait bon déambuler. Ce parc
a été conçu dans les années 1950 par un excentrique
chaman-prête-yogi. Les sculptures de ciment représentent Bouddha
et d'autres divinités. Un des édifices, par lequel on entre comme
dans la bouche d'une divinité, comprend 3 niveaux symbolisant
l'enfer, la terre et le paradis, qui sont reliés par un escalier
intérieur quelque peu exigu. Le sommet offre une vue fort
sympathique.
La statue la plus
impressionnante représente un bouddha couché long d'une vingtaine
de mètres !
De retour à Vientiane,
nous allons au Patuxay, édifice évoquant de l'arc de triomphe. Nous
allons au sommet pour admirer la vue panoramique sur la ville.
Pour nous rendre dans
le centre-ville, nous passons par le That Dam ou stupa noir que la
lumière tamisée du soir rend particulièrement beau. Selon la
légende, il serait le gardien d'un dragon à sept têtes qui aurait
protégé la ville lors des invasions siamoises.
Après cette longue
journée de découvertes variées, nous méritons bien un bon jus de
fruits ! Nous allons donc au « Noy's fruit Heaven ».
Un pur moment de Bonheur ! Ces jeunes femmes lao savent mariés
les fruits comme personne !
Nous passons ensuite à
l'enseigne d'à côté, un petit restaurant chinois où nous
savourons, assis par terre, un délicieux repas.
Lundi 26 Novembre :
J26
Nous continuons notre
visite de Vientiane avec le Wat Sisaket, construit sur le modèle
siamois avec un toit à 5 pans. La particularité de ce temple est
qu'il renferme plus de 2000 statues de Bouddha, généralement
disposées deux par deux dans des niches creusées dans l'enceinte du
cloître. On peut également apercevoir un endroit où s'entassent
des bouddhas endommagés durant la guerre lao-siamoise de 1828.
Nous visitons ensuite
le musée du Wat Ho Phra Kéo avec notamment un magnifique Bouddha
appelant la pluie, c'est à dire les bras le long du corps.
Comme nous sommes plutôt têtus, nous décidons de tenter à nouveau l'excursion au marché Talat Khua Din ! Et cette fois, nous parvenons à pénétrer dans les antres de ce marché on ne peut plus authentique !
Le spectacle est impressionnant. Un vrai dédale boueux à travers les étales : poissons-chat, grenouilles, brochettes de rat ! Tout cela agrémenté d'odeurs d'épices dans les moments agréables, ou d'odeurs parfois moins sympathiques !
Personnellement, je retenais parfois ma respiration ! Une autre partie du marché est couverte et le sol y est plus praticable. On y trouve les étales de viande (et donc de mouches!) découpée sous nos yeux, les stands de riz, de nouilles, et tous les autres commerces vendant les produits du quotidien (leur supermarché finalement!), voire même les coiffeurs !
Nous nous baladons
ensuite dans la ville et allons manger un morceau au Han Sam Euay
Nong (!) qui sert une cuisine authentiquement laotienne. Les naems
khao, des boulettes de riz et de saucisses de porc aigres, frites et
émincées en salade avec de la verdure, sont une véritable
bénédiction ! Repas typiquement lao donc obligatoirement
accompagné de Beer Lao, 1 bouteille chacun ! ( entendez une
bouteille de 67 cl chacun !!!)
Nous nous rendons au
Wat Sokpaluang en tuk-tuk pour un sauna aux herbes dans ce « temple
de la forêt ». L'aventure ! Nous ne trouvons pas le sauna
et l'endroit est un peu lugubre. Nous décidons donc de rentrer en
ville mais ne laissons pas tomber l'idée du sauna aux herbes !
Même si l'hygiène est un peu précaire, et finalement c'est bien
qu'il fasse noir dans le sauna, nous passons un bon moment, séparé
le temps du sauna, et se retrouvant pour siroter du thé sur la
terrasse.
Ce sauna nous fait un
bien fou ! Nous avons presque l'impression qu'il fait frais à
Vientiane !!!
Continuons avec les
petits moments à se pouponner ! Je vais me faire faire une
manucure et pédicure, pendant que Guillaume va flâner dans une
jolie librairie regorgeant de livres en toutes langues. Un super
moment avec mon « esthéticienne » qui me fait écouter
de la musique thaï sur son lecteur dvd tout en fredonnant les
paroles, qui admire ma peau blanche et m'apprend quelques mots de
lao. Je comprends qu'elle est très pressée et me montre son habit
du soir. Elle semble avoir une soirée très importante.
Nous déambulons au gré
des rues et des jolies magasins de tissus lao :-) ( no comment!)
avant de prendre l'apéro, à savoir un jus de fruits merveilleux
dans notre nouveau QG ! Je fais la découverte d'un nouveau
fruit : le sapodilla ou chico. Un délice ! Un petit fruit
rond de la taille d'un abricot, recouvert de poussière, et dont le
goût se rapproche de la poire très sucrée ! Le cocktail
sapodilla-melon-mangue...n'a pas de qualificatif à la hauteur de sa
perfection !!!
J’aperçois des
femmes très apprêtées et pense à mon esthéticienne. On se dit
qu'il doit y avoir un événement important.
Pour notre repas du
soir, nous dégustons notre premier khao poun, un plat populaire à base de nouilles de riz dans un bouillon de lait de coco épicé avec germes de soja et feuilles de menthe, puis nous rentrons dans notre quartier, où nous apercevons beaucoup
d'effervescence. Le wat Simuang est en pleine euphorie ! Mais
oui, bien sûr, c'est le début de la fête du That Luang avec la
pleine lune ! L'enceinte du temple est pleine de monde, de
fleurs, d'offrandes en tout genre. Les familles sont réunies pour
faire la fête tous ensemble. Des personnes marchent autour du temple
en portant des cierges. Cela s'appelle les circumambulations. Les
vieilles dames sont ravies de nous voir assister au rituel. Il s'agit
donc des prémisses de la fête.
Mardi 27 Novembre :
J27
C'est le grand jour !
La fête du That Luang, célébrée lors de la pleine lune de
novembre, est la fête religieuse la plus importante du pays.
Bonzes, ethnies et officiels viennent de tout le pays pour assister à
la fête.
Nous nous rendons dans
la matinée chez Gohnkham et sa famille. Ils commencent à préparer
leur maison de fleurs, véritable temple miniature qui représente
leur maison après la mort (de ce qu'on a compris!). La structure est
commandé au fleuriste du coin, et est constituée de tiges de
bananier et de fleurs de cire orange et jaune. Ensuite, la famille
l'agrémente avec des billets de banque (beaucoup !), des
gâteaux, des cigarettes, et briquet ! J'aide même à mettre
des guirlandes de billets !
Mais nous ne sommes pas
encore tout à fait prêts ! Ils nous faut revêtir l'habit
traditionnel : jupe lao prêtée par la maman pour moi, et
écharpe sur l'épaule gauche pour tous les deux. Les femmes
discutent pour savoir quelle couleur nous sied le mieux !
Ensuite, nous partons
en famille, avec l'impressionnante offrande posée sur des bambous,
que portent les hommes en se relayant. Nous arpentons les rues du
village au son des instruments de percussion joués par Gohnkham et
son frère.
Nous arrivons au Wat
That Luang, monument le plus important du Laos, et entrons au sein du
temple, où nous débutons les circumambulations : 3 tours au
sein du temple, autour de l'impressionnant stupa doré censé
contenir des morceaux d'os ou de cendres de Bouddha ainsi qu'un de
ses cheveux, sous une chaleur écrasante tout en portant l'offrande.
A la fin des trois tours, nous nous approchons des moines, et nous
agenouillons devant eux. La famille commence alors à répéter les
prières proférées par le moine. Il faut également veiller à
toucher un de ses voisins avec une main, l'autre main étant
positionnée près du visage.
Ensuite, nous nous
rendons chez une amie de la maman de Gohnkham où nous sommes invités
à manger. Nous ne voulons pas trop nous imposer mais acceptons de
déguster une petite brochette de ce qui ressemble à des gésiers.
Bien fameux ! Nous apprendrons quelques jours plus tard qu'il
s'agissait de cœurs de poulet. Nous faisons également une grande
découverte culinaire de notre voyage au Laos ! Du riz gluant !!
Enfin !!! Dans les bâtons de bambou en plus! Un régal. Sous
cette forme, le riz gluant est une version sucrée, donc généralement
de couleur pourpre.
Nous ne rentrons pas
trop tard car il faut se lever vers 4h pour pouvoir aller donner les
offrandes aux moines. Guillaume est un peu malade ( il ne mange même
pas...il est vraiment malade !). Nous espérons que cela ne va
pas compromettre la fête. Mon repas du soir sera composé d'une
simple crêpe indienne bien délicieuse, appelée roti. Roti
banana-milk (lait concentré sucré!) huuuummm !
Mercredi 28
Novembre : J28
4h du matin, réveil un
peu difficile !
Gohnkham vient nous
chercher car nous ne trouvons pas de tuk-tuk. Sa mère et lui font
les derniers préparatifs pour les offrandes du Tak Bat. Gohnkham n'a
dormi que 2h ! Nous comprenons que lui seul va porter les
offrandes aux moines et que nous l'accompagnons.
Dès l'aube la place du
Wat est pleine de fidèles, et même temps très calme, comme le sont
les Lao. Nous arrivons malgré tout à entrer dans le temple, ce qui
n'est pas garanti quand on arrive tard (soit 6 heures du matin!). Le
jour qui se lève donne à ce moment religieux une atmosphère de
sérénité et de calme. Nous savons que nous vivons un moment
privilégié. Nous nous installons donc nus pieds sur une natte
amenée par Gohnkham.
Nous attendons un peu puis les prières
commencent. Il s'agit d'abord de verser de l'eau sur le sol, puis de
répéter les mantras énoncés dans les haut-parleurs. Les fidèles
défilent ensuite devant les moines alignés devant une table où
reposent leur sébiles et leurs sacs plastiques (!), et dans
lesquels ils récoltent les offrandes. Gohnkham ne s'embarrassera pas
de faire la queue comme tout le monde mais shuntera une bonne partie
des gens qui n'apprécient guère mais ne bronchent pas !
Nous
sommes presque les seuls touristes, et probablement les seuls à
participer à la fête de cette façon, noyé parmi les fidèles. Et
ça doit se voir ! Car à la cérémonie finie, nous sommes
interpellés par un homme et son cameraman pour une interview
télévisée !
Il est maintenant 9h,
l'heure du petit déj !
Ça sera poulet grillé dans le stand
d'une cousine de Gohnkham. Et quoi de mieux que de s'installer
derrière les stands sur le parking à côté des bassines pleine de
sang des pauvres poulets... ! Un natte sur le sol entre une
voiture et un camion et nous voilà prêts à déguster notre repas.
Les sœurs de Gohnkham nous rejoignent. Au menu, poulet grillé, riz
gluant à manger avec les doigts et à tremper dans une sauce épicée,
salade de papaye (plat typiquement lao très très très épicé!!!),
et quelques vers en guise de dessert ! Bof, un peu farineux et
pas vraiment de goût ! Finalement un très bon moment !!!
La fatigue est quand
même bien présente : je m'endors assise sur un tabouret,
adossée à un camion, pour être à l'ombre. Nous rentrons
tranquillement et Gohnkham nous offre des verres en souvenir du
Laos ! Trop gentil ! Nous arrivons ensuite à la maison et
là rebelotte ! Ils re-mangent !!! Nous préférons faire
une pause ! Et j'en profite pour m'endormir dans le fauteuil !
L'après-midi, le père
de Gohnkham joue à un jeu traditionnel dans le cadre de cette grande
fête. Nous rejoignons donc le terrain de jeu près du temple, sur
une place goudronnée avec des lignes blanches tracées à la main.
Le jeu en question est le Teekhee, un jeu de polo avec une balle en
bambou qui pèse quand même 2,5kg !!!
Les deux équipes qui
s'affrontent sont formées d'un côté de l'équipe du gouverneur
avec les élus du pays, et de l'autre, l'équipe des «villageois ».
Etant assise sur des chaises quasi-VIP, j'en profite pour...finir ma
nuit !!! Nous nous baladons ensuite et Guillaume est encore
interpellé par une chaîne de télévision !!! Nous sommes tous
les deux interviewés en anglais avec des questions portant sur le
festival et sur le Laos. Gohnkham nous explique que la chaîne est
diffusé dans 41 pays en Asie.... moi qui pensait que nous serions
sur France 3 Laos ….aïe!
Nous suivons ensuite la
famille dans un bar-resto du coin pour une pause Beer Lao. De retour
à la maison, nous continuons sur le même tempo Beer lao-glaçons !
Et les bouteilles s’enchaînent ! Guillaume apprend la façon
de trinquer ! Il faut savoir qu'il s'agit de trinquer avant
chaque gorgée !!!
Nous sommes comblés
d'avoir pu partager ces moments authentiques avec cette adorable
famille, et d'avoir pu découvrir les rituels lao du bouddhisme à
leur côté. Nous avons le cœur serré à l'idée des les quitter et
de partir de Vientiane où nous nous sentions comme chez nous.