Saint-Pétersbourg

Cathédrale du Sauveur sur le Sang

Moscou

La Place Rouge

Le Transsibérien

Paysages enneigés

Listvyanka

Vue sur le Lac Baïkal

Prochaine étape

Site en construction

samedi 12 janvier 2013

Luang Prabang, cité mystique


Samedi 1er Décembre : J31

Attention ! : un barbecue coréen local, c'est bon mais ça peut rendre malade !
Embarquement pour Luang Prabang initialement prévu à 8h30. Petit changement de programme... Alors que le vendeur de billets nous avait assuré que nos bagages n'étaient pas sur le toit du minibus, nous voyons le chauffeur débarquer plus tôt que prévu et vouloir mettre nos bagages sur le toit, à peine sécurisés... Nous apprécions guère le ton qu'il emploie. Nous allons donc voir notre vendeur de tickets, et le ton monte rapidement (probablement le mien en premier...). Madame ne veut pas nous rembourser et menace d'appeler la police ! On croit rêver ! Comme nous ne sentons vraiment pas ce chauffeur et son chargement de bagages, nous décidons de perdre 20 euros et de nous rendre à Luang Prabang en bus local. Comme je suis malade, ça me laisse un peu de répit ! Malgré cela, nous préférons partir plutôt que de rester un jour de plus à Vang Vieng. Nous marchons jusqu'à la gare routière...je crois mourir ! Arrivés là-bas, il faut en fait reprendre un tuk-tuk pour se rendre dans un autre endroit où sont stationnés les bus... ! Heureusement le bus est presque vide et on en profite pour s'installer sur les sièges du fond, ce qui me permet de m'allonger pour dormir et faire passer le temps plus vite ! La route est juste horrible. Nous décollons littéralement de nos sièges ! Bonds de 20 cm pendant 6 heures !





Il fait nuit lorsque nous arrivons à Luang Prabang. Nous trouvons rapidement une guest house. Suan Keo Guesthouse, le rêve ! Pas chère, propre, eau chaude, accueil adorable ! Que demander de plus !
Nous allons faire un tour au marché nocturne artisanal, qui tous les soirs occupe la rue principale de la ville.
Nous revivons après l'épisode Vang Vieng et ma maladie ventrale semble d'être résolue !




Dimanche 2 Décembre : J32



Luang Prabang est la troisième ville du pays mais il s'agit d'un site exceptionnel classé au Patrimoine mondial de l'Unesco. La ville s'étend sur une langue de terre, toute en longueur, à la confluence du Mékong et de la Nam Khan, et entourée de collines verdoyantes. Le climat est par ailleurs très agréable. La chaleur n'est plus étouffante comme à Vientiane.

Nous découvrons la ville en errant dans ses ruelles, ses temples et le long du Mékong. Un cadre magnifique.


















Nous visitons le musée TAEC, Traditional Arts and Technology Center, un petit musée consacré aux minorités du Nord Laos : Akha, Hmong, Khamu. On y découvre leur origine, leur mode de vie.


Nous allons ensuite déguster notre déjeuner sur une belle terrasse surplombant le Mékong, et savourons notre premier Mok, poisson ou viande cuits dans une feuille de bananier. Une petite chatte bien mignonne et pas trop pelée (ce qui est plutôt rare!)vient nous réclamer à manger et semble se délecter d'un petit morceau de poisson du Mékong. En même temps, vu la maigreur, je pense qu'elle aurait mangé n'importe quoi !















Il se met à pleuvoir, temps parfait pour continuer sur un musée. Nous visitons l'ancien palais royal devenu un musée et qui renferme une précieuse relique : le Bouddha d'or ou Prabang, visible à travers une grille. Certains de dire qu'il s'agirait d'une copie, le vrai se trouverait en lieu sur, les lao ayant peur de se faire à nouveau voler par les Thaïlandais.


Lundi 3 Décembre : J33

Aujourd'hui, nous poursuivons le programme « Détente à Luang Prabang » ! Je retrouve ma petite mimine pour le petit déj ! Je suis trop contente !!!

Nous avons loupé le bateau pour les grottes et la balade sur le Mékong donc nous visitons le Wat Xieng Thong. C'est le temple sacré de la ville.






La chapelle principale, chapelle du Bouddha sacré, a une architecture caractéristique avec ses pans de toits qui descendent presque jusqu'au sol. Sur la façade arrière, on peut admirer l'arbre de l'illumination en mosaïque de verre.












On y trouve la chapelle du Bouddha couché, appelée « la chapelle rouge », un édifice également orné de mosaïque de verre d'inspiration japonaise.


Une autre chapelle renferme le char funéraire du roi Sisavang Vong, char haut d'une dizaine de mètres et orné de têtes de dragon, contenant l'urne funéraire du roi la plus importante.

Nous continuons notre visite de la ville et de ses temples.
Nous mangeons ensuite le meilleur khao piak sen de la ville, un bouillon de nouilles de riz rondes avec des morceaux de porc croustillant. Nous héritons d'agréables compagnons pour partager ce repas, un Américain et un Suisse.



L’après-midi, nous passons sur l'autre rive de la Nam Khan, en pirogue à moteur (la pirogue à moteur, ça fait un peu peur!). Puis, nous rejoignons la ville et montons au mont Phousi. Cette coline qui domine le centre-ville est surmontée d'un stupa doré de 24m. En route, nous passons par 2 temples et une empreinte de pied de Bouddha, ainsi que 5 rochers représentant la main de Bouddha. En redescendant, nous admirons le coucher de Soleil (nous ne sommes pas les seuls...). 
Nous arrivons ensuite sur la rue principale parée de ses parasols rouges et bleus pour le marché artisanal.
Nous nous invitons suite au Wat Maï, somptueux monastère avec un toit à 5 niveaux. Le Sangharat, le patriarche du bouddhisme laotien y réside depuis 1894. Nous assistons à une superbe séance de prières avec ses chants envoûtants.
Le soir, nous allons manger à l'Atsalin, et nous y dégustons notre premier Kalapao, un gros beignet au porc.


Nous faisons un petit tour de marché, où nous sommes encore une fois subjugués par l'invasion des Angry Birds, qui envahissent tout le Laos !!! Au secouuuurs !!!


















Mardi 4 Décembre : J34

Aujourd'hui, c'est journée excursion-comme des moutons ! Et oui, pour se rendre au grottes de Pak ou, pas beaucoup d'autres choix que les bateaux qui partent tous à la même heure...
Les grottes de Pak ou sont un lieu de pèlerinage qui fut longtemps habité par des ermites. Lors des fêtes du Nouvel An, on y amène des statues d'où le nombre impressionnant de statuettes amoncelées à l'entrée de la grotte.

En chemin, nous nous arrêtons dans le village de Ban Xan Hai, où les habitants vivent de la distillation de l'alcool de riz et dégustons gracieusement notre premier « lao-lao » !!
L'après-midi, nous enchaînons avec la balade touristique typique, les cascades de Tad Kuang Si, les fameuses que nous nous voyons proposer à peu près 20 fois par jour : « Wateufo ? Wateufo ?? »



Petite baignade dans une des piscines naturelles. L'endroit serait paradisiaque sans les centaines de touristes qui défilent... !
Au retour, le chauffeur nous arrête dans un village et là c'est le drame. Une allée de béton a été spécialement aménagée, nous faisant faire un petit tour Disneyland au sein du village. Une catastrophe sociologique. Les enfants se tiennent derrière des stands de part et d'autres de cette « route », chantonnant sans cœur leur rengaine apprise en Anglais pour vendre leurs produits.
Un spectacle atterrant, dont nous sommes, touristes, probablement responsables, en ayant contribué à induire la recherche de l'argent par ces sociétés initialement auto-suffisantes.




Mercredi 5 Décembre : J35

C'est parti pour notre cours de cuisine laotienne ! Nous nous rendons devant le resto, un délicieux thé maktoum puis départ en tuk-tuk pour le marché Phosi accompagné de notre chef pour la journée ! Le chef est un jeune lao très sympa, avec un humour décapant ! Comme on aime ! Au marché, nous marchons à travers les différentes étales et il nous explique donc les différentes herbes, fruits, épices... il nous fait goûter des feuilles de bambou séchées, champignons séchés, petites sucreries à base de riz (délicieuses) ! Nous déambulons à travers les étales de nouilles, riz, épices, viandes, poissons... Ce marché très plaisant ne nous impressionne guère avec Guillaume car nous avons vécu le Khua Din nous ! Je pense qu'on ne sera plus jamais choqué par un marché asiatiaque ! Quoique nous n'avons toujours pas aperçu de chien … ! Oui, les lao mangent du chien ( aussi des grenouilles!) … pas très sympas sur ce coup-là !
Nous voilà reparti en tuk-tuk en direction du lieu où nous allons cuisiner qui se situe en dehors de la ville.
Wouaw ! On est sous le charme ! Un site magnifique ! Un écrin de verdure, un bassin trop mignon avec des nénuphars, les palmiers qui se reflètent dans l'eau, nos tables de cuisinier en herbe juste à côté sur une terrasse couverte... bref un petit paradis !! Le cours s'annonce bien !


Le chef nous explique tout bien comme il faut, démonstrations à l'appui, et nous voilà prêt à cfaire notre première « chili sauce », sauce laotienne pimentée qui sert d'accompagnement au riz gluant. Il s'agit alors de prendre le riz gluant à la main, d'en faire une petite boulette et de le tremper (légèrement …si on veut survivre !) dans la sauce pimentée ! Guillaume prépare sa sauce à base d'aubergine, et moi de tomates. Nous choisissons l'option «  lao spicy » soit 3 piments verts et 2 rouges ! Autant dire que ça arrache un peu !!! Mais délicieux !
Ensuite, nous enchaînons avec la préparation d'un mok de poisson, fraîchement péchés dans la rivière avoisinante ! Le mok est avant tout un principe de cuisson vapeur dans une feuille de bananier.
Puis, nous continuons avec la confection de poulet frit dans une « lemon grass » soit de la citronnelle. L'affaire se complique un peu car il nous faut confectionner un petit « panier » avec notre lemon grass dans lequel il faut mettre le poulet …Il a fallu s'y reprendre à plusieurs fois !


Et ce n'est pas fini ! Nous poursuivons avec un autre plat traditionnel lao, le laap : aujourd'hui ce sera à base de viande hachée, à laquelle il faut ajouter citron, piment, haricot cru, différentes herbes, à tout cela se rajoute un peu de bile et de petits morceaux d'estomac de buffle. Un régal !
Après la cuisson de nos plats, il ne nous reste plus qu'à les déguster !!!
Et enfin, pour finir, préparation du dessert lao par excellence, du riz gluant of course ! Le riz gluant utilisé est pourpre (« purple rice »), spécifique pour le dessert. Nous le dégustons avec des morceaux de fruits lao (mangosteen, fruit du dragon, banane, ananas). Un délice ! Et un moment inoubliable !
Le soir, nous profitons du dernier soir du festival du film et allons voir le film Chang, film-documentaire américain de 1927 (filmé par un cameraman français!), racontant la vie d'un paysan pauvre du Siam (l'ancienne Thaïlande) et sa lutte quotidienne pour la survie dans la jungle, Chang signifiant éléphant en lao. Un film génial à voir absolument !!!


Jeudi 6 Décembre : J36

Debout à 5h30, motivés, nous sortons tôt ce matin pour assister au Tak Bat, c'est à dire l’aumône des moines. Ce rite bouddhique, qui illustre la dimension spirituelle du Laos, concerne essentiellement des jeunes moines. Chaque matin, au lever du soleil, les jeunes bonzes, portant leur large sébile en bandoulière, arpentent les rues de Luang Prabang pour mendier leur nourriture, comme l'avait fait autrefois le Bouddha. Voilà pour le côté théorique. La réalité est autrement plus choquante. En effet, les touristes menacent l'avenir de ce rituel religieux par leurs comportements irrespectueux, que nous avons pu également observer... Alors qu'il convient évidemment de maintenir une certaine distance, et de rester discrets durant ce moment de spiritualité, bons nombres de touristes arrivant en minibus, s'arrêtent en masse devant les moines, les éblouissant de leur flashs ( et non de leur intelligence …!). Nous avons été très choqué et attristé de l'irrespect dont pouvait encore une fois faire preuve l'homme à l'égard de son prochain. Nous avons un peu marché pour éviter de subir ce spectacle si douloureux. Nous restons sur le trottoir opposé devant le wat et sommes encore une fois confronté à une scène irréelle ! Deux occidentaux longeant les bonzes avec un pas rapide, dans le but de remonter la file pour mieux leur faire face et les aveugler de leur lumière artificielle.
Guillaume décide alors d'aller leur dire quelques mots... qu'ils n'ont sûrement même pas compris.
Nous profitons de notre réveil matinal pour déambuler dans le marché des traiteurs en plein centre de la ville. En fait, les commerçants sont eux-même aller au marché Phosi au sud de la ville afin de les revendre dans le centre. Entre déplumeuses de moineaux, rats de bambou dans un panier, un immense poisson que 2 femmes lao se chargeront de réduire en tranches en quelques minutes, les couleurs des fruits et légumes et leur diversité se déploient mesure que le jour se lève.





































Une petite sieste matinale pour se remettre de nos émotions, une saucisse de Luang Prabang engloutie, et nous voilà parti sur nos vélos (loués 2 euros pour la journée) pour flâner dans la ville et surtout aller faire nos visas pour le Vietnam ! Notre rapidité d'adaptation au rythme lao, lenteur et nonchalance, nous avait en effet fait oublié toutes obligations administratives !
Trouver l'ambassade du Vietnam n'aura pas été une mince affaire ! Après l'erreur de l'office de tourisme pour pointer l'adresse sur la carte, et les indications des adorables lao qui ne prennent pas la route la plus courte (et qui utilisent le mot « left » pour montrer la droite, et inversement !), nous avons pédalé pas mal de temps avant d'arriver à bon port !!!


Vendredi 7 Décembre : J37

Nous voilà parti pour une nouvelle leçon lao ! Aujourd'hui c'est cours de tissage : bambou pour Guillaume, et soie pour moi !
Un tuk-tuk nous emmène sur le lieu du cours, au sud de la ville, au cœur d'un jardin magnifique, surplombant le Mékong.
C'est ici que tissent une vingtaine de femmes lao pour une marque réputée « Ock Pop Tok » qui signifie « Quand l'ouest rencontre l'Est ».


Le matin, alors que Guillaume commence son tissage de bambou avec son « maître », mon guide lao m'explique le cycle des papillons, des larves et de leur cocon permettant de confectionner la soie. A notre grande surprise, nous trouvons un papillon venant de sortir de son cocon ! On peut alors le mettre avec un autre papillon, et même si il faut un peu les aider à se trouver, commence alors une véritable danse pour se reproduire.
 









Dès lors que le papillon femelle a pondu ses œufs, il meurt.
Ensuite, mon guide m'apprend les différentes plantes et arbres pour les teintures naturelles. C'est maintenant à mon tour de découper mes bouts de bois, d'arbres, et de piller mes feuilles pour obtenir les différentes teintures que nous allons faire sur les fils de soie.


En fin de matinée, je rejoins l'atelier où guigui a déjà bien avancé son set de table (aux oubliettes mon éventail en bambou … !) et on me montre comment faire les bobines de fils à partir des couleurs que j'ai choisi pour mon tissage. Je fais 3 bobines comme une grande ! Pendant ce temps, ma tisseuse attitrée à déjà commencer à tisser le début de mon set de table. Et mon guide m'apprend les premiers gestes du tissage.



Un super repas lao puis nous retournons à nos ateliers pour continuer notre travail.


Concernant le tissage de soie, je n'ai toujours pas compris comment fonctionner le métier à tisser et la confection du motif !!! Il s'agit en effet de milliers de fils horizontaux et verticaux, que la tisseuse manipule avec une dextérité déconcertante afin de créer le motif souhaité.



Nous finissons la journée, très fiers de nos réalisations, avec un sentiment de sérénité et d'apaisement.
Le soir, nous décidons d'aller manger au Tamarind, le restaurant réputé de Luang Prabang, qui avait organisé notre cours de cuisine. Finalement, même si nos plats étaient bons, nous n'avions pas du choisir les bonnes boissons : Watermelon Chilli Lao-Lao pour moi....j'aurais du éviter le chili ! Et jus de Jujube pour Guillaume...qu'il a mis tout le repas à boire !

















Pour être franc, on préfère un bon plat de nouilles dans un resto lao !
En tous cas, nous sommes tout excités à l'idée de notre départ pour le camp d'éléphants !!!